mardi 27 avril 2010

Jardin intérieur

Il pleut dehors. Au moins. il ne neige pas encore, un vent sud-est en basse altitude empêche l’air froid d’atteindre mon coin des Cantons. Il a neigé ailleurs. Il neigera peut-être plus tard ce soir. On est à ce moment du printemps où les petites fleurs des arbres donnent au paysage la version pastel des couleurs d’automne. 

Le jardinier se replie vers les semis. Du persil plat, des soucis et de la coquelourde, plante que je ne connaissais pas sous ce nom mais que je crois avoir déjà vue dans le jardin de ma mère. Ils s'ajoutent aux basilic, thunbergias et coléus.  Les rejoindront quelques alyssums et d'autres semis en pleine terre. J'aime bien semer quelques unes de mes annuelles pas tant pour l'économie que pour le plaisir de voir naître des fleurs qui nous accompagneront tout l'été. Ça permet aussi de contourner le choix somme toute limité du prêt-à planter qu'on trouve dans les pépinières.

Les jours de pluie servent aussi à rêver des réaménagements à faire. Je compte bien cette année travailler le sentier des écarts. 


Pour le moment les plantes y sont piteuses, d'autant plus que je n'ai pas encore fait remplacer la gouttière démantelée l'an dernier lors de la réfection des corniches. Il y aura là un amélanchier et probablement un plant de bambou, si le retour d'impôt est à la hauteur des espérances... 

Et pour se souvenir qu'il fera beau :
Des tulipes à trois têtes...

Et se rappeler que la rocaille se voit aussi de haut

lundi 26 avril 2010

Dur réveil

Ce matin en ouvrant l'ordi:
Je pense que le jardinage prévu mercredi vient de tomber à l'eau (ou restera sur la glace)
On verra demain matin ce que ça donne.
Le jardinier est un être fataliste.

dimanche 25 avril 2010

Une semaine plus tard ...

Il s'en passe des choses en une semaine. D'abord, le temps doux et ensoleillé se maintient, donc aussi l'avance sur les années passées. Imaginez les myosotis commencent à fleurir, d'ordinaire cela se passe à la mi mai ! Par contre, la fin de session impose un rythme de corrections assez soutenu que j'ai empiré un peu par une virée express à Montréal mi professionnelle mi familiale.  Je suis maintenant en direct du jardin, les merles s'égosillent et on entend parfois caqueter des oies ou des outardes au loin.

Belle surprise en arrivant tantôt: un premier rhododendron.est en fleur.

Les tulipes sortent en masse les jonquilles aussi:
 Elles ont l'air carnivores ces tulipes non ?

La jardinière avant moi m'appris à jouer avec les couleurs, ce qu'elle a bien pratiqué ici: 
voyez comme le jaune des jonquilles contraste avec le rouge des pousses de pivoines.

Cette année en plus j'ai planté des jacinthes et effectivement leur parfum envoûte, elles sont à l'avant mais probable que j'en replante à l'arrière l'an prochain, ça sent trop bon.


Passé la commande jeudi dernier d'un Gincko biloba, un arbre que je rêve d'avoir depuis que j'en ai vu il y a trente ans en allant au cégep.  Étant à la pépinière, j'en ai profité pour m'acheter quelques pensées. C'est une fleur annuelle que j'aime beaucoup et qui ne craint pas le gel, elles comblent les trous en attendant que les vivaces poussent. Comme elles n'aiment pas la chaleur elles s'étiolent souvent l'été pour revenir parfois en force à l'automne si on les taille un peu.


Mais comme je suis un jardinier négligent, je les laisse monter en graines qui se ressèment au jardin. Elles redeviennent sauvages et plus petites mais créent des plates-bandes spontanées que j'aime bien.

Pensées et trèfle

J'aime bien lasser faire le hasard dans un jardin, à trop contrôler on s'interdit de belles surprises.

Au programme cette semaine : on plante le gincko et un amélanchier aussi. Premiers travaux de remplacemnt du bassin d'eau, si on a le temps. Le temps s'ennuage et se rafraichit, tant mieux, les fleurs du printemps n'en durent que plus longtemps.

dimanche 18 avril 2010

Premier bilan des floraisons

Depuis matin, il tombe quelque chose qui est trop liquide pour être de la neige mais pas assez pour être de la pluie. Je vais en profiter pour noter les dates de floraisons jusqu'ici. Comme de coutume, les crocus ouvrent le bal le 14 mars. Par la suite, un fleur sauvage, le tussilage vers le 30 mars. La chaude fin de semaine de Pâques a réveillé une jonquille, les premières aubriettes, d'autres crocus ainsi que quelques pensées sauvages. Ça se calme depuis quelque temps avec le temps froid. Cette semaine la seule primevère qui ait passé l'hiver est en fleur ainsi que quelques pervenches et d'autres jonquilles.

Je vais tâcher de prendre quelques photos cette semaine pour illustrer tout ça.

Au moins, le mauvais temps qu'on a permet d'avancer les corrections. Et comme tout est en avance de trois semaines au jardin pas mauvais de ralentir le rythme de croissance pour éviter les gelées tardives.

samedi 17 avril 2010

Un peu de genèse

Ce matin, le jardin était sous la neige, une neige fugace et mouillée qui a disparu rapidement. Pour le moment c'est gris, il pluviasse, le temps est froid. Grosse journée de jardinage jeudi dernier où j'ai presque terminé l'opération compost, 15 sacs répandus sur les plates bandes, ce qui m'a permis de me familiariser avec le jardin arrière et de renouer avec le bas coté et l'avant.

C'est que mon jardin fait le tour de la maison. La partie arrière était le royaume de ma locataire horticultrice qui l'a créé et soigneusement entretenu les six dernières années. Quand j'ai acheté ici, il y a bientôt trois ans, il ne me restait donc que l'avant et le coté à aménager. Ce que j'ai fait tranquillement, à partir de ce que les anciens propriétaires avaient fait et m'alimentant des vivaces condamnées par la jardineuse en chef. D'où le surnom des écarts (ou bas-côté) donné par l'ami poète à ce coin qui recueillait somme toute les rebuts et excédents du jardin arrière. Traçons l'histoire de ce secteur.

L'an dernier c'est une zone que j'ai du refaire complètement et pour cause :


L'horrible muret de blocs de béton placé par l'ancien propriétaire s'était effondré pour une deuxième fois en trois ans. L'amie horticultrice m'a donc suggéré une paysagiste pour régler le problème définitivement, ce qui s'est fait début juin l'an dernier. J'ai du d'abord déplanter la moitié des plantes du secteur.


Ensuite les horticulteurs sont venus avec un camion de grosses roches qu'ils ont patiemment placées à l'aide d'une petite pépine. :

Quiconque a travaillé à empiler des pierres sait qu'il s'agit d'un travail délicat assez pénible qui demande beaucoup d'intuition et d'ajustements. Imaginez quand les pierres pèsent des centaines de kilos... Heureusement il y a des pauses.
Ne restait qu'à replanter les fleurs, refaire le sentier et regarder tout ça pousser. Voilà ce que ça donnait fin juin:


Mi septembre:


Et tôt ce printemps:


La rocaille a tenu le coup, mais là où les roches n'y sont pas, une petite zone s'est affaissée. Je songe à la consolider et à y planter un amélanchier.

On est ferronnien ou pas.



Un carnet de jardin, une intro

J'avais ce blogue brouillon qui ne me servait à pas grand chose. Et comme j'aime bien jardiner et surtout avoir la mémoire de ce que je fais au jardin, pourquoi ne pas s'en servir pour y conserver les souvenirs et la mémoire du jardinier que je suis. Ce sera donc un espace annexe à l'esprit chaouin, plus près du quotidien des choses, où je consignerai le fil du temps. Possible que j'en profite pour M'amuser à y stocker aussi quelques photos plus ou moins récentes de mes aventures horticoles.